Prom'nons nous, dans les bois... (PV Eléara)

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Lilienthal courait, aussi vite qu'il le pouvait. Ca n'était pas suffisant par rapport à ses poursuivants lycans, mais il y mettait toute son ardeur. Bientôt, ses jambes faibliraient et il devrait se battre, mais pour l'instant il fuyait ventre à terre, serrant contre son torse le parchemin qui venait de subtiliser.
Ses vêtements noirs le couvraient intégralement, et seul son regard bleu perçant apportait une tâche de couleur au milieu de tout cela. S'il ne faisait pas encore nuit, on était à cette heure de la journée communément appelée "entre chien et loup", et Lilienthal voulait se débarrasser de ses ... amis avant que la nuit ne soit tombée totalement et qu'il n'y voie rien.

Il commençait sérieusement à fatiguer et sortit sa sagaie, et visa la gorge d'un type qui s'écroula sous le poison. Hé oui, avec le voleur il fallait faire attention. Il avait beau ne pas être un bon combattant, il compensait avec l'utilisation de poisons plus ou moins létaux, en fonction de la situation. Celui qu'il venait de lancer allait paralyser la boule de poils quelques heures tout au plus. Rechargeant son arme, le blond entendit soudain du bruit devant lui, un peu plus loin. Des bruits de combat, de fuite ?

Il fut soudain bousculé par quelqu'un et tomba sur les fesses, le foulard noir qui dissimulait sa blondeur tombant à terre. La personne n'avait pas trop fait attention à lui, a priori poursuivie (ou en plein combat) elle aussi. Et à présent, les lycans qui lui courraient après faisaient un demi-cercle autour d'eux.

"Bonsoir ma soeur.", entama l'un des lycans. "Aurais-tu l'amabilité de nous passer ce voleur ?"

Lilienthal se redressa, se demandant s'il était encore plus mal barré qu'avant ou non... Mais après tout, il avait l'habitude des situations désastreuses, pensa-t-il en sortant ses dagues empoisonnées. Il jaugea un instant la jeune femme - certainement un lycan vu comment l'avait appelé l'autre badaud - et se focalisa sur ses ennemis, espérant qu'elle ferait de même avec les siens...

Précisons:

Il y a des jours où tout va bien, la vie est belle, les oiseaux chantent et tout est calme. Puis, il y a les jours où se fait poursuivre par des brigands qui ne pensent qu’à vous vous dépouiller de vos biens puis de se servir de votre corps pour des projets non consentis. Voilà pourquoi Éléara courait à travers la forêt comme une dératée. Elle aurait pu se transformer mais elle était convaincue que ces hommes étaient des humains. Et donc qu’elle serait démasquée tout près de son but.

Heureusement pour elle, son côté bestial lui permettait de tenir plus longtemps que ces pauvres humains. Alors qu’elle pensait avoir réussit à les semer, elle heurta violement quelque chose. Après un cri de douleur, elle sauta sur ses pieds et constata que la chose était un homme blond. Un homme blond poursuivit par des lycans. Réflexe instinctif, elle attrapa celui qu’elle avait heurté par le bras. L’un des traqueurs lupins lui demanda de livrer l’homme. Fatiguée et légèrement pressé par la progression de ses propres poursuivants, la jeune femme réfléchit à toute allure pour trouver une solution à sa situation des plus délicates. Elle dû réfléchir un peu trop longtemps car la bande de brigands déboula à grand bruits. Le groupe de lycan eut vite fait de comprendre la nature de ces hommes et les attaquèrent, sûrement plus préoccupé par le fait de tuer des hommes que de s’occuper d’un vulgaire voleur. Profitant de l’occasion, Éléara se mit à courir dans la forêt, laissant le combat derrière elle.

Après une longue course, elle s’arrêta dans une grotte, exténuée. Elle se rendit enfin compte qu’elle trainait le pauvre homme avec elle. Rouge comme une pivoine, elle le lâcha. Cela avait été un réflexe de garder son bras en main. Quand elle fuyait avec Ralond, elle gardait toujours un contact physique avec lui pour être sûre de ne pas le perdre. Mais son pauvre fiancé n’était plus et ce pauvre homme semblait aussi éreinté qu’elle.

« - Je suis désolée de vous avoir entraîné ainsi, s’excusa-t-elle, penaude mais néanmoins méfiante envers cet inconnu qui pouvait être aussi vil que ses poursuivants. »

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La jeune femme l'attrapa par le poignet et le força à courir encore. Même s'il n'en pouvait plus, Lilienthal réussit à suivre le rythme, jusqu'à ce qu'enfin la lycan s'arrête. Il fut heureux de s'arrêter, de pouvoir respirer à nouveau à grande goulées. Sa gorge était douloureuse à cause de l'effort et ses jambes refusèrent de le porter plus longtemps. Il se laissa tomber à terre et hocha la tête.

"Vous m'avez tiré d'un mauvais pas, je ne vais pas me plaindre... Et vous ne m'avez pas refilé aux lycans, ça m'arrange."

Le jeune animorphe retira quelques vêtements, jusqu'à se retrouver en simple chemise et pantalon, parce qu'il avait beaucoup trop chaud et s'étira sensuellement. Rien n'était meilleur qu'un bon pic d'adrénaline. Il adorait ça, au fond, il se sentait bien sur le coup, s'amusait, avait peur et s'en sortait souvent sans trop de bosses. Il aimait fouiner, voyager, découvrir de nouvelles choses. Voleur, pour lui, c'était le mieux. Espion, ça coulait de source. Assassin... il n'aimait pas trop ça, et ne le faisait plus depuis qu'il avait une vie décente.

La soif le fit revenir à la réalité ainsi qu'un poids contre sa poitrine. Il sortit la flasque qu'il avait chipé en même temps que le parchemin : elle était belle et il n'avait pas résisté. Il fallait bien qu'il s'amuse un peu aussi, de temps en temps ! La flasque était fine, en argent vieilli, avec des gravures et des grenats incrustés, a priori, ou une autre pierre rouge sang. Elle était pleine, d'un alcool fort qu'il goûta avec plaisir tant il avait soif, avant de tendre le récipient à la jeune femme.

"Si vous voulez... Ca a l'air d'être du rhum."

Voui, il venait d'ingurgiter une demi flasque de rhum cul sec, après avoir couru. L'alcool lui rosissait les joues et il offrit un sourire éclatant à la jeune femme, légèrement ivre, entre la course, la peur qui retombait et l'alcool dans son ventre vide.

"Au fait... Je m'appelle Lilienthal, j'étais en mission dans la ville à côté. Que vous voulaient ces hommes ?"

Il était curieux, et l'alcool le désinhibait pour poser plein de questions. Il ramena ses jambes sous lui et posa ses mains entre ses genoux pour se rapprocher de la jeune femme, l'air clairement curieux, dans une position presque animale... Après tout, il en était presque un !

L’homme s’écroula dès qu’elle l’eut lâché et la remercia de l’avoir sorti de sa situation délicate. Sur ses gardes, elle évita de lui dire que ce n’était pas vraiment volontaire et qu’elle n’avait pas comme première intention de le sauver. Autant lui faire croire qu’elle était de son côté et ainsi éviter de l’avoir comme ennemi. Même fatigué, un homme était dangereux.

Silencieuse, elle le regarda se dévêtir de plusieurs couches et sortir une élégante flasque pour boire une bonne partie de son contenu. Quand il la tendit vers elle, elle la prit et but deux longues gorgées pour calmer sa soif. Sa gorge s’enflamma, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas savouré une bonne boisson.

Le blond se présenta comme étant Lilienthal. Éléara n’eut aucun mal à deviner la nature de la mission dont il parlait, les lycans qui comptaient lui faire la peau avaient bien expliqué la raison pour laquelle ils le voulaient mort.

« - Moi c’est Éléara, répondit-elle avec son habituel ton neutre et visage inexpressif. D’après ce que mes propres poursuivants hurlaient en me pourchassant, je pense qu’il voulait un bon coup d’une nuit avec une femme sans défense (elle cracha les deux derniers mots puis redevint calme). Quand je me suis encourue, ils ont ajoutés mon meurtre à leurs plans. »

La jeune femme remarqua que l’homme s’approchait dangereusement d’elle pendant qu’elle lui répondait et, sans vergogne, s’éloigna de lui en même temps. La confiance n’était pas la principale qualité de la jeune lycan, surtout avec un voleur qu’elle venait de rencontrer après avoir été coursée par des brigands sans remords.

« - Et vous, qu’avez-vous volé à ces lycans pour qu’ils vous désignent comme leur repas du soir ? demanda-t-elle histoire de rappeler qu’elle lui avait sauvé la vie (par le plus grand des hasards mais il n’avait pas à s’en plaindre). Les lycans sont violents et colériques de nature, vous devriez le savoir. »

Elle but encore dans la flasque, en attende de la réponse de Lilienthal.

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Lilienthal frissonna pour la jeune femme, et baissa la tête. Ca lui était déjà arrivé une ou deux fois de se faire courser ainsi, et s'il s'en était sorti à chaque fois cela l'avait remué à tous les coups. Pour avoir été vendu par son amant histoire de combler des dettes de jeux et s'être enfui avant d'être placé dans un bordel aussi, il ne pouvait que haïr de genre de comportements répugnants et bassement animaux. Il se sentait désolé, autant pour la jeune femme que pour ces comportements barbares qui donnaient mauvaise presse aux individus de sexe masculin.

Puis elle le traita de voleur et le jeune homme se rembrunit, ses réactions légèrement amplifiées par l'alcool. Il n'oubliait pas qu'elle lui avait sauvé la vie, et il lui en était clairement reconnaissant. Il se demanda un instant si elle le menaçait, en lui rappelant discrètement que elle aussi, du moins si on faisait confiance à la truffe des gardes, était un loup. C'était amusant, en un sens, qu'elle se méfie assez de lui pour user de ce genre de méthodes, alors qu'il n'irait jamais s'abaisser à essayer d'abuser d'elle... Chose qu'Eléara devait certainement ignorer.

"Oh, je sais bien que les lycans peuvent être agressifs et violents... Mais je ne vais pas commencer à faire la fine bouche sur ce qu'on me propose comme travail."

Avec hésitation, il sortit le fruit de sa rapine. Un parchemin roulé délicatement, qui avait cependant était décacheté longtemps auparavant. Par conséquent, ça ne risquait rien de jeter un petit coup d'oeil... Lorsqu'il vit ce que c'était, Lilienthal eut un ricanement.

"La flasque, parce qu'elle était jolie et... Une reconnaissance de dette, pour une somme rondelette."

Il enroula à nouveau le parchemin avec délicatesse et l'inséra dans un tube protecteur pour le glisser dans ses affaires, puis regarda dehors. Il avait un peu peur, maintenant que la nuit était tombée, de sortir et de tomber à nouveau sur les lycans.

"Je peux... Rester ici avec vous ? J'ai un peu peur qu'ils ne me tombent dessus si je ressors..."

Et en étant légèrement ivre, il était une proie trop facile. Un instant, il regretta la chambre à l'auberge de la ville voisine qu'il avait, le lit confortable qui serait vide cette nuit là et le bain qu'il ratait. Mais bon, il était vivant et c'était le principal.

La jeune femme eut un petit sourire en entendant la raison pour laquelle il avait dérobé la flasque. Elle évita de lui demander pourquoi il avait volé le parchemin. La curiosité n’était jamais bonne dans ce genre de situation. Après qu’il eut rangé son butin, il lui demanda s’il pouvait rester avec elle. C’était bien la première fois que quelqu’un pensait qu’elle était capable de protéger quoi que ce soit… Il devait sûrement penser qu’étant un lycan, elle était capable de se battre contre ses pairs. Si cela devait arriver, elle ne pensait pas réussir à battre qui que se soit mais bon, avec un peu de chance, ils auraient la paix et pourrait reprendre leur route chacun de leur côté le lendemain sans problème.

« - Vous pouvez rester mais sachez que je nous vous fais pas entièrement confiance. Osez me trahir et je vous assure que je vous traquerais et vous tuerais, le prévint-elle froidement. »

Bon, elle bluffait un peu, c’est vrai. Mais autant paraître redoutable que de se retrouver avec un couteau dans la gorge. Elle enleva manteau et le posa sur le sol de la grotte. Elle n’avait aucune crainte à le laisser là, il n’y avait rien dedans, pas même de la petite monnaie.

« - Je vais chasser notre diner, je devrais être de retour d’ici une demi-heure, si l’un de nos poursuivants m’attrapent, je hurlerais en loup deux fois. Si ça devait arriver, je te conseille de fuir immédiatement, les lycans sont bons pour la traque. Je vais cacher l’entrée de la grotte avec du feuillage odorant pour brouiller notre piste olfactif éviter de toucher les feuilles, vous pourriez y laisser votre odeur »

Elle vérifia que son carquois était plein et, après avoir adressé un petit signe de tête à son compagnon d’infortune, elle se glissa dehors et camoufla l’entrée. Elle inspira une longue goulée pour vérifier que leur odeur n’était pas présente dans l’air et quand elle fut satisfaite, elle s’engouffra dans la forêt en quête de proie.

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Que d'agressivité ! Lilienthal leva les mains, comme pour montrer patte blanche, et sourit.

"Du calme ! Je ne vous fais pas particulièrement confiance non plus. C'est plus une... confiance de circonstance ?"

Oui, c'était absolument ça. Elle ne l'avait pas livré avant, donc n'avait aucune raison de le faire maintenant, dans le système logique du jeune homme. Il hocha la tête lorsqu'elle annonça qu'elle partait chasser et la regarda partir, récupérant la flasque. Hum.... Elle était lourde, cette flasque. Lilienthal la tourna et la retourna dans tous les sens, avant de sourire. Une "flasque sans fond", magique. Il ne savait pas trop si c'était un artefact qui générait toujours un certain liquide ou un de ceux qui pouvait contenir plus que ce qu'il aurait dû. Mais c'était clairement intéressant. Il pourrait soit le revendre un bon prix, soit le garder... Parce que du rhum à profusion, ça ne lui servirait pas tous les jours.

Le jeune homme frissonna. Il faisait sombre dans la grotte et il n'y voyait pas grand chose, mais n'osait pas faire du feu ou sortir. Eléara avait raison, il ne pouvait pas mettre son odeur n'importe où de peur que les lycans la retracent. Il y avait un peu de bois au fond de la grotte, comme si elle avait déjà servi de refuge aux voyageurs de cette contrée. Lilienthal veillerait à en remettre lorsqu'ils partiraient, par respect. Il prépara le feu mais n'osa l'allumer, de peur que son alliée temporaire ne l'enguirlande.

Puis il remit son manteau. Maintenant qu'il avait cessé de courir, il avait froid. Il attendait, dans le silence le plus complet, le retour de la jeune femme... Ainsi, si elle appelait, il pourrait aller l'aider.

Éléara ne put s’empêcher de constater que son côté prédateur prenait de plus en plus racine en elle de jour en jour. Alors qu’elle cherchait des proies, elle se déplaçait comme sa moitié animale : Silencieuse, implacable, létal. Elle sinuait parmi les chênes, tout ses sens en éveillent. Elle finit par attraper un couple de lapin ainsi qu’une perdrix. Avec cela, elle dégota aussi quelques mûres comestibles qu’elle fourra soigneusement dans sa poche.

Décidant que cela suffisait pour constituer un repas, elle se redirigea vers leur refuge improvisé. C’est alors qu’elle sentit l’odeur d’humains. Surprise, elle s’engouffra rapidement dans la grotte en faisant signe à Lilienthal de ne pas faire de bruit.

Son esprit était agité. Elle pensait que c’était les lycans qui auraient le dessus sur le groupe d’hommes ! Cette race était presque invulnérable.

Presque.

Les brigands avaient de l’argent sur eux, sûrement des armes. Prudent quand on s’aventure à Equilonis. Était des chasseurs de loups ? Comme ceux qui avaient tués Ralond ? La colère s’empara d’elle. Sans pudeur, elle se dévêtit, jetant ses habits dans le fond de la grotte.

« - Utilise mon arc au loin et fuit si je me fais avoir ! ordonna-t-elle silencieusement. »

Et elle se transforma. Chair et os se déplacèrent, se remodelèrent, changèrent de place et de taille. De la fourrure sombre et soyeuse apparut sur tout son corps. Son museau s’allongea, ses dents devinrent des crocs, ses oncles des griffes. Puis ce fut finit et une louve bleu nuit se tenait à sa place, les yeux brillants de haine. Furtive, l’animal se glissa dehors et pista ses ennemis. Ils étaient blessés et moins qu’avant, les lycans avaient réussit à faire des dégâts. Cachées derrière eux, la jeune femme les espionna.

« - Cette garce ! Si je l’attrape, elle va souffrir ! disait l’un, sans se soucier de baisser le ton. »

« - Je lui ferais avaler ma lame en argent ! renchérit un autre. Les catins lycans ne sont bonnes qu’à ça ! »

La louve gronda doucement mais les brigands ne s’en aperçurent même pas. Elle s’approcha d’eux, toujours aussi silencieuse. En quelques rapides et longues foulées, elle s’élança à découvert et sectionna les jarrets de l’homme le plus prêt d’elle pour disparaître à nouveau avant qu’ils ne la voient. Un cri déchira la nuit. Le groupe se retourna et fit la chose à laquelle Éléara n’avait pas pensé qu’il ferait : Ils lui foncèrent dessus sans réfléchir. Elle n’eut pas le temps de reculer qu’ils étaient sur elle.

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A peine la louve était-elle rentrée qu'elle lui fit signe de se taire, avant de lui laisser un arc et des instructions. Lilienthal haussa un sourcil étonné. Il avait des armes, certainement plus efficaces qu'un arc dans ses mains. Quoi que, il pouvait combiner... Oui, il avait une idée.

Alors que la jeune femme sortait pour aller tuer leurs poursuivants, il la suivit en prenant garde au vent, histoire qu'elle n'en sache rien. Il était silencieux comme le voleur qu'il était, et se plaça non loin de l'altercation. pauvres hommes qui ne savaient pas ce qui allait leur tomber dessus. Il chercha du regard la louve, sursauta lorsqu'il la vit attaquer. Il ne l'avait pas vu venir, lui non plus, mais la réaction des hommes... Ils foncèrent sur elle, torche au poing, sans savoir qu'ils étaient à présent ses cibles.

Il prit son temps pour imbiber les flèches de poison, et eut un sourire carnassier. Elles seraient mortelles en quelques minutes, même avec une simple blessure. Heureusement, il avait l'antidote sur lui, comme toujours. Il tira une première fois et eut le plaisir de toucher la gorge, ce qui s'entendit au gargouillis infâme qu'il tira à l'homme.

Implacable, il tirait dès qu'il avait l'occasion, jusqu'à ce qu'entre Eléara et lui, ils se soient débarrassés des agresseurs. Puis il s'approcha des cadavres, la dague levée, pour vérifier s'ils étaient bien tous morts.

"Nous devrions être en paix pour la nuit."

Il sourit à la louve et termina d'égorger un homme agonisant, pour abréger ses souffrances. Il tuait pour se défendre et n'en éprouvait aucun remord. De même, fouiller les corps pour piller ceux-ci ne le choquait pas. Ils partageraient avec Eléara, si celle-ci le voulait.

Puis il eut un sourire innocent, comme s'il ne venait pas de tuer aussi froidement une partie de ces hommes.

"On devrait être tranquilles maintenant, non ?"

Spoiler:

Alors qu’elle se pensait prise au piège et en bonne voie pour rejoindre ses ancêtres, des flèches (les siennes) vinrent se planter dans le corps des humains. Les hurlements de souffrance et le sang se multiplièrent. La louve regarda ce spectacle, figée d’être passée si près de la mort. Lilienthal les avait tous tués, sans exception. Même si elle aurait préféré le faire elle-même, sa rage se calma. Elle avait été trop ambitieuse sous la colère et avait failli en payer le prix fort. Après s’être assuré que tous étaient morts et les avoir dépouillés de leurs biens, l’homme vint vers elle lui souriant.

Elle finit par se calmer et reprendre le contrôle de son corps. Adressant l’équivalent d’un haussement d’épaules pour un loup à la constatation de son compagnon, elle se dirigea vers la grotte. Arrivée dedans, elle décida de rester sous forme de loup. Ses sens étaient plus développés pour sentir la menace. Et aussi, Éléara se sentait plus en sécurité sous sa fourrure bleue nuit. Elle se jeta sur l’un des lapins et le dévora à bonne dents. Puis, elle tapota le tas de branches, essayant de faire comprendre qu’il pouvait allumer un feu pour se faire à manger s’il le désirait.

Après avoir vérifié que leur camouflage en feuillage était toujours en état, elle se dirigea vers le fond de la grotte, s’étira longuement et se roula en boule, la tête sur la queue de telle manière à pouvoir voir tout leur refuge sans avoir à tourner la tête. Elle ne s’endormit néanmoins pas.

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Ils retournèrent dans la grotte en silence, vu que la jeune femme ne pouvait pas parler. Lilienthal s'attendait à ce qu'elle reprenne forme humaine, qu'ils puissent discuter un peu, mais Eléara semblait motivée pour rester sous forme lupine... Soit.

Avec un soupir, le blond fit cuire son lapin, la remerciant pour le repas en fixant le brasier qui cuisait la viande. Il n'allait pas faire la conversation à un loup roulé en boule dans l'idée de dormir, et du coup se sentait un peu seul, malgré la présence d'Eléara. Il soupira et mangea en silence, réservant une partie du lapin pour le lendemain matin, de même que les baies.

Le blond soupira à nouveau, resserrant sa cape autour de ses épaules. Il avait froid maintenant... Bah, il pouvait bien tester la contenance de sa flasque... Il se sentait tout d'un coup nostalgique : certainement la présence d'un lycan à ses côtés. Le dernier, il en avait été follement amoureux, et depuis... Depuis il faisait défiler les gens dans son lit quand l'envie lui prenait, tout simplement.

Se rapprochant un peu du feu, la flasque à la main, Lilienthal laissa un nouveau souper s'échapper, doucement, et resserra encore la cape sur ses épaules. Se lamenter sur sa vie ne mènerait à rien. Et il allait faire comme d'habitude : être heureux d'être en vie, d'avoir un endroit en sécurité ou dormir et de l'argent pour combler ses envies... Après tout, ça devait suffire à beaucoup de monde, non ?

La louve remarqua que son compagnon d’infortune souffrait du froid de la nuit. Après un temps d’hésitation, elle se leva et se coucha contre lui pour partager la chaleur de sa douce fourrure avec lui. Elle devait être d’humeur généreuse pour faire ce geste si altruiste. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de réagir ainsi. Lilienthal semblait mélancolique, voir triste. Avoir tué le rendait-il triste ? Se sentait-il coupable ? Regrettait-il son acte ?

Après une nouvelle hésitation, beaucoup moins longue cette fois, elle lui donna un coup de langue sur la main la plus proche d’elle, se releva, s’ébroua et entreprit de retrouver sa forme de femme humaine. La transformation s’inversant, la jeune femme grinça des dents pour ne pas crier à cause de la douleur. En quelques minutes, elle était à quatre pattes, humaine, nue et haletante.

Dès que les effets du changement de formes eurent totalement disparus, elle ramassa ses vêtements désormais froissés et les enfila rapidement pour enlever le plaisir de sa nudité à la vue de tous. Habillée, elle s’adossa à l’une des parois de la grotte de telle manière à être face à l’homme.

« - Pourquoi cette soudaine mauvaise humeur ? demanda-t-elle doucement. Les meurtres de ces hommes vous taraudent-ils? Vous n’avez pas à vous sentir coupable, si ce n’était pas eux, ça aurait été moi qui serais morte maintenant. Et si vous ne les aviez pas tués, je l’aurais fait moi-même. »

Elle prit quelques baies et les avala une à une histoire de ne pas penser aux fourmillements qui la parcourait à cause de sa récente transformation.

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Lilienthal ne s'attendait pas à ce que la louve vienne se blottir contre lui, et il laissa échapper un soupir de plaisir. Mais cela lui mettait du baume au coeur de la sentir agir comme ça, c'était... Consolateur, en tout cas.

Il fut surpris de la voir s'éloigner pour se retransformer mais détourna le regard de manière à lui laisser toute l'intimité dont elle aurait pu avoir besoin. Ca n'était pas son genre de mater comme ça ! Surtout après que la jeune femme lui ait sauvé la vie. Puis elle s'installa face à lui et, un instant, le blond eut l'impression de subir un interrogatoire... Mais le ton était doux et il sourit simplement pour lui répondre.

"Je n'ai pas réellement de remords pour eux... C'était lâche de ma part comme manière de les tuer, mais je me bats mal de près."

Il marqua un instant d'hésitation et haussa les épaules.

"J'ai.. passé quelques temps avec un lycan. Se retrouver comme ça, ça m'a remémoré cette époque. C'était... il y a longtemps. Je n'avais pas encore appris à tuer aussi froidement."

Jeunesse, insouciance, trahison. Quelque chose de banal à souhait. Il soupira et offrit un sourire à la jeune femme.

"Vous savez, j'aurais préféré me trouver un autre genre de travail mais... Je me suis retrouvé livré à moi-même du jour au lendemain. C'était le vol ou le trottoir, et je ne me sentais pas très... motivé pour le second."

Il ne savait pas trop pourquoi il racontait tout ça. Il déboucha la flasque, en but une longue gorgée et la tendit à la jeune femme, avec un petit sourire.

La jeune femme fut rassurée de savoir que Lilienthal ne souffrait pas à cause des morts.

« Les blessures du passé sont celles qui guérissent le moins vite, songea-t-elle en repensant au trou béant que portait son cœur depuis la mort de son tendre Ralond. »

Elle écouta l’homme lui dévoilé un partie de son existence et fut touchée par ce geste. Même s’ils ne se connaissaient pas, il lui accordait sa confiance. Prenant la flasque en lui rendant timidement son sourire, elle avala trois longues gorgées du breuvage.

« - Je comprends votre situation, j’aurais fait pareil si… »

Elle hésita. Était-elle capable d’en parler ? Elle regarda les yeux sincères de son compagnon d’infortune et décida de partager cette confiance.

« - J’étais humaine avant, avoua-t-elle sans détour. Je vivais à Melodyus en tant que couturière. J’étais douée et j’aimais mon métier. Mais voilà, j’ai été trahie. Ralond, celui qui m’a mordue, était mon fiancé. Humain avant tout cela lui aussi. On s’aimait et c’est pourquoi on ne s’est pas séparée. Je me serais retrouvée comme vous s’il ne m’avait pas aidé au début. »

Elle ravala ses larmes. Elle ne désirait pas pleurer. Buvant encore elle continua :

« - Je l’aimais. Il m’a sauvée. Il est… mort. »

Ce mot s’arracha douloureusement de sa bouche. Il était mort. Son cher Ralond. Une larme solitaire parvint à s’échapper mais la lycan se reprit.

« - Chienne de vie n’est ce pas ? »

Et contre toutes attentes, elle se mit à rire, démente. Le mot chien semblait tellement incongru dans sa propre bouche maintenant. Sous l’effet de l’alcool, de la fatigue, de la tristesse et de la colère, elle riait aux éclats sans se contrôler devant le pauvre homme qui devait se demander si elle était folle.

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Le blondinet fut surpris d'entendre, à son tour, Eléara commencer à parler. Il était vrai qu'il s'était confié à elle, mais ne s'attendait pas à ce qu'elle fasse de même : ce n'était pas pour cela qu'il lui avait parlé, mais pour alléger un peu son fardeau et expliquer sa mélancolie.

Il écouta son histoire, en pleine empathie avec elle. Oh, il n'allait pas comparer leurs histoires : chacun avait souffert à sa manière, chacun était trop marqué par la vie. Elle avait bien résumé : pour elle, c'était "je l'aimais, il m'a sauvé, il est mort" et pour lui "je l'aimais, il m'a utilisé puis trahis". Au final, ils avaient été tous les deux privés brutalement de l'être qui représentait le pivot de leur existence.

Quand à sa larme, Lilienthal la remarqua, la respecta en baissant la tête pour, encore une fois, préserver son intimité. Sa remarque, son rire, était beaucoup plus douloureux que tout ce qu'ils auraient pu dire. Il se leva délicatement, se rapprocha alors qu'elle riait toujours. Ce rire le faisait vibrer de douleur avec elle, et il n'aimait pas souffrir... Alors il posa sa main sur l'épaule de la jeune femme, attendant qu'elle réagisse pour lui sourire tristement.

"Allons. Nous ne sommes pas seuls ce soir..."

Ils étaient deux à porter la misère du monde, c'était une sorte de partage. Il se rapprocha encore pour la serrer contre lui. Oh, il n'y mettait aucune force, un enfant aurait pu se dégager de son étreinte. Mais il voulait qu'elle sache qu'il était là, que ce soir il y avait quelqu'un à qui elle pouvait parler, un confident temporaire. Puis il s'écarta, récupéra la gourde pour boire longuement. Le rhum lui montait à la tête, mais qu'importe ?

"Enfin, consolons-nous. Cette flasque est enchantée et nous ne parviendrons pas, à priori, à la vider d'ici la fin de la nuit."

L'alcool savait être, parfois, le meilleur des remèdes.

La lycan finit par se calmer dans l’étreinte de Lilienthal. Elle n’était pas vraiment adepte de ce genre de gestes d’affection mais elle était trop lasse pour s’en libérer. Et puis, cela partait d’une bonne intention, elle n’allait pas s’en plaindre. Ainsi, elle se laissa aller contre son compagnon et finit par arrêter de rire comme une démente. Quand il s’écarta, elle lui adressa un sourire de remerciement pour son empathie. Oui, elle n’était pas seule en cette soirée. Un sourire éclaira son visage et elle déclara :

« - N’est-ce-pas étrange ? Il n’y a pas quelques heures seulement, nous courions parmi les arbres pour échapper à nos propres poursuivants et, ainsi, sauver nos vies et, maintenant, alors que la nuit est déjà bien entamée, nous buvons du rhum en nous remémorant nos douloureux passés respectifs. »

Elle laissa échapper un petit rire, de gêne cette fois et ajouta :

« - Le destin est vraiment impossible à prédire. »

Si, un jour, quelqu’un lui avait dit qu’elle se retrouverait dans cette situation, elle ne l’aurait absolument pas cru et se serait demandé si cette personne n’était pas folle.

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La jeune femme finit par se calmer et Lilienthal lui offrit un pauvre sourire. Oui, la vie leur jouait de drôle de tours.

"Je préfère la deuxième partie de la soirée, pour ma part."

Parler lui faisait du bien, ainsi que les contacts et, bêtement, le rhum à dose peu sérieuse. Après tout, il n'était pas bien lourd et avait une constitution moins robuste que la lycan, simplement parce qu'elle avait une régénération et non lui. Lui.. Il était juste "mignon", avec ses marques sur la peau, et il pouvait tenir longtemps sous l'eau sans entraînement, autant qu'un humain chevronné. Il avait donc un rouge aux joues qui n'était dû ni à la gêne ni à l'envie, simplement l'ivresse qui commençait à le réchauffer.

"Puis, je crois que c'est la première fois que je raconte cette histoire, les autres n'avaient pas à savoir... Ca m'a fait du bien, merci Eléara."

Son ton était bas, très doux. Il sourit.

"Nous devrions dormir, non ?"

Bon, il n'avait absolument pas prévu de dormir à la belle étoile et, pour tout avouer, il allait sacrément avoir froid, mais il comptait bien prendre quelques heures de repos. Puis il réalisa quelque chose.

"Au fait, vous voulez que nous partagions le butin de tout à l'heure ? Après tout, c'étaient vos flèches et vous m'avez sacrément aidé."

Elle rit à la remarque de Lilienthal. Elle aussi préférait cette partie de la soirée. Elle aurait même préféré ne pas vivre la première partie…

« - N’ayez crainte, le rassura-t-elle quand il lui fit son aveu. Je garderais votre histoire pour moi. »

Il lui faisait confiance et elle voulait en être digne. Et puis, elle savait garder un secret.

C’est à la supposition de l’homme qu’elle remarqua à quel point elle était exténuée. Courir comme une dératée à travers les bois et passer à deux doigts de la mort n’étaient pas vraiment ce qu’on appellerait une activité reposante… Avec un bâillement, elle répondit :

« - Vous aussi m’avez été d’une grande aide. Pour ce qui est du butin, vous pouvez le garder. Richesse n’est pas mon mot favori… En plus, je pense que leurs armes étaient en argent étant donné qu’ils on réussit à battre le groupe de lycan qui vous poursuivait. »

Elle ne les connaissait pas vraiment, ces lycans. Même si l’un d’eux l’avait appelé « ma sœur », elle ne sentait aucun lien avec eux. Pour elle, le seul lycan qui avait de l’importance à ces yeux était Ralond et celui-ci n’était plus de ce monde.

« - Je vais me transformer pour dormir. Mes sens son plus affutés sous cette forme et je pourrais sentir la menace, s’il y en a une. »

À ces mots, elle entama son changement de forme. Dès que la louve fut complètement sortie, elle se pelotonna contre son compagnon d’infortune pour lui tenir chaud durant la nuit et sombra dans un profond sommeil.

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Si en plus chacun des deux gardait le secret de l'autre, c'était parfait. Il fut un peu surpris de voir qu'Eléara ne voulait pas partager le butin... Lui ça lui semblait normal, parce qu'ils avaient travaillé plus ou moins ensemble sur ce coup là. Mais à bien y regarder, les quelques armes qu'il avait récupérées étaient en argent, en effet. C'était peut-être trop dangereux pour la lycan ? Lui les revendrait, tout simplement. Il était peut-être vénal, mais il préférait être malheureux et riche plutôt que malheureux et pauvre. Puis, pour un gamin sans nom autre que celui de son village qui avait grandi dans les vagues, c'était une sorte de vengeance à la vie, peut-être...

"Comme vous préférez."

Elle lui annonça ensuite qu'elle se transformerait pour dormir, ce qui semblait en effet pertinent, et Lilienthal se prépara à dormir à la dure... Jusqu'à ce que la louve vienne tout contre lui. Il eut un sourire ému, se fouinant contre le pelage chaud avec plaisir, soupirant pour se détendre. Demain... Demain tout reprendrait son cours normal. En attendant, le jeune animorphe s'endormit comme une masse, le nez dans les poils de la louve.

Éléara dormit d’un sommeil paisible, sans rêves, entrecoupé de minis-réveil lui servant à vérifier qu’aucune menace n’était proche, en digne louve qu’elle était. À son septième réveil, le soleil était en train de se lever. Reposée, elle s’extirpa doucement de son rôle de bouillote de telle manière à ne pas déranger Lilienthal. Elle s’ébroua, se gratta violement l’oreille gauche qui la titillait et s’étira longuement. Vu comme ça, on aurait pu penser que c’était un loup normal et non une lycan. Sortant discrètement de la grotte, elle s’occupa de se soulager puis se mit en quête d’eau. Elle trouva une petite flaque d’eau et se désaltéra.

Elle reprit le chemin de la grotte en trottina et se faufila dedans. Décidant qu’elle avait assez gambadé sous forme de loup, elle se transforma. Dès qu’elle fut entièrement humaine, elle s’habilla en vitesse et se mit en quête de nourriture. Voyant le peu de denrées qu’ils possédaient, elle prit son arc et sortit chasser quelque chose de plus consistant. Ce quelque chose se révéla être un couple d’écureuils qu’elle transperça dans la queue pour ne pas abîmer leur chair. Ses prises en main, elle revint et les mit à cuire ainsi que les restes de la veille, attendant que son compagnon d’infortune se réveille.

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Le lendemain matin, Lilienthal ne fut pas étonné de se réveiller seul. Pas étonné mais un peu déçu. Après tout, ils avaient partagé pas mal, et c'était un peu vexant que ... Un sourire de gamin, qu'il ne faisait que lorsqu'il était seul et se relâchait, éclaira ses traits lorsqu'il se rendit compte que la jeune femme était juste partie temporairement. Il se rendormit presque immédiatement.

Lorsque le blond se réveilla, Eléara était de retour et il la salua avec le sourire. Ils purent petit déjeuner ensemble dans une ambiance détendue, agréable. Hélas, vint le temps de se séparer, car ils n'allaient pas réellement dans la même direction... Bien que le temps avec la lycan ait été agréable, les obligations rappelaient Lilienthal à l'ordre.

"Merci pour tout. Et j'espère à une prochaine, qui sait ?"

Un sourire mutin étira ses lèvres.

"Si jamais, demandez le chat de Gildaron. Je viendrai."

Il alla jusqu'à faire un baise-main à la jeune femme, eut un léger rire aussi clair que du cristal, et s'en fut.

» « Nous ne sommes si enclins à bien juger autrui que parce que nous tremblons pour nous-mêmes. »
» Aiguilles et crocs - Éléara Kalh'ssion {Finie}
» Bienvenue louveteau. Nous sommes les enfant de Luna
» Un voleur?.. Dans MON lieu Saint??? [PV: Lilienthal n Thurkear]